Tout projet nécessite un sujet précis et des objectifs préalablement délimités. Si ce choix peut parfois s’imposer de lui même par certaines affinités, il s’est révélé pour nous comme une véritable réflexion.
Les règles sont simples : Un ou plusieurs mots et une intuition linguistique concernant ses occurrences dans différentes langues. Sans que nous connaissions le processus informatique qui allait être appliqué, le jeu était lancé !
Après quelques échanges sur nos langues et nos cultures respectives, nos premières idées éclosent naturellement. Notre inspiration ne nous fait pas défaut : migration, tatouage, mariage, ou encore fumer. Des mots simples et polémiques. Choisir un sujet ? Trop facile ! On se laisse alors quelques jours pour décider parmi notre sélection…
Après une semaine de maturité, nous nous rassemblons. Consciencieux et organisés nous ne nous doutions pas que la conversation allait basculer ! Le premier se pose et ajoute une idée, le second suit et enchérit pendant que le troisième réfléchit puis complète ! Le cercle vicieux a commencé !
La liberté qui nous faisait face nous poussait toujours plus loin dans la réflexion. Quel sujet représenterait un intérêt captivant et exploitable linguistiquement ?
Plusieurs jours passent… Il faut accélérer !
Reprenons l’essentiel : Quel thème ou quel sujet représente pour nous un intérêt commun ? Puis, orientons nous : Dans quelles circonstances aurions-nous aimer mener ce type de projet ?
L’un propose « Une étude marketing !? » Le marketing ? Bien sûr ! un domaine intéressant, applicatif et actuel. Oui ! Le domaine était trouvé.
Rapidement nous avons développé la volonté d’étudier une marque internationale ayant eu un impact significatif sur nos pays respectifs. Sans attendre nous avons mis en évidence les géants de la téléphonie mobile : Apple, Samsung et Huawei. Trois marques à la popularité sans égale encrées fermement dans les usages de nos pays.
Un seul doute subsistait : Faut-il analyser les occurrences d’une seule de ces marques ou les étudier simultanément afin de les confronter ? Plusieurs heures de débat n’aboutissent pas. La nuit passe… et nous prenons du retard.
Le lendemain, il est temps de faire un choix. On s’appelle. Mais dans la continuité de le veille aucune évolution ne se fait sentir. On doute, on s’interroge et on délibère sur les marques, les produits et leur origine de fabrication. Leur origine de fabrication ? « made in china » ? À vérifier !
« Made in China » cette expression avait résonné dans notre esprit et notre curiosité commune nous avait entièrement détaché de notre préoccupation initiale.
Alors que notre sujet restait toujours incertain nous nous questionnions sur la polarité du syntagme « made in China ». Si une intuition française peut apporter quelques éléments de réponses, que dire sur le ressenti d’un italien ? Plus intéressant : quels sentiments les chinois éprouvent-ils sur la qualité des produits fabriqués sur leur propre territoire ? Encore mieux : Quel contraste observerait-on en confrontant les sentiments des consommateurs chinois à ceux des pays importateurs ?
En moins de 5 minutes, nous nous sommes compris. C’était notre sujet : « Made in China » !
Meixin, Andréa et Pierre
Etude du syntagme "made in China" 